Au départ, on était tous Drapeau Noir. Mais elle, dès le début, elle a été Branlettes En
Cercle. Notre idole à nous, c’était Henry. Son idole à elle... non ce n’était même pas Keith
(Morris, pas Moon, bande de nazes). Henry Rollins, on était déjà deux ou trois dans le groupe
à avoir pu monter à côté de lui sur scène, on avait même sauté avec lui dans le public – on
était les dieux du plongeon avec Henry à nos côtés. Des champions olympiques de natation terrestre.
Orange, elle, elle disait qu’on était tous pédés. Avec nos badges, nos posters de lui, à toujours
vouloir l’imiter. Une autre nana nous aurait dit ça, on l’aurait lattée à coup de bottes avant
d’enculer son cadavre. Mais pas Orange.
Orange, c’était comme notre petite sœur.
Et c’est vrai qu’elle avait pas d’idole : même Keith, elle lui aurait craché dessus s’il lui
avait demandé une pipe. Tout ce qu’elle aimait, Orange, c’était la musique.
La musique et les pochettes de disques. 33, 45, du moment que c’était en carton ça se
retrouvait sur ses murs – sa piaule ? Un vrai musée. C’était jamais pareil, elle passait son
temps à les changer de place. Je pourrais les citer les yeux fermés. Les groupes. Sur ses murs.
Mauvaise Religion. Mauvais Cerveaux. Pistolets du Sexe. Les Imposteurs – pas vraiment des
Vauriens, ils passaient à la radio mais la nana, la chanteuse, Chrissie, elle ressemblait comme
deux gouttes d’eau à Orange, avec sa gueule d’ange, sa tignasse noir suif et son petit cul tout
musclé. Mais il y avait mieux. Il y avait mille fois mieux que tous ces foutus posters.
Orange, c’était une vraie artiste. Elle dessinait comme un dessinateur professionnel –
elle aurait pu en remontrer à tous ces clampins de chez Marvel. Je me souviens surtout de ce
dessin, sur ce calepin qu’elle trimballait partout. C’était le plus beau pistolet laser que j’avais
jamais vu, et il était exactement comme sur la pochette.
Non, il était mieux. Il était profond. Il avait des perspectives. Je lui disais de l’envoyer
à Pistolet Nu à Rayons, le fameux groupe de Chicago vu qu’on avait leur adresse, mais elle
s’en foutait d'être célèbre.
Vous avez déjà essayé de dessiner sur un mur avec un marqueur ? Sur un papier peint
tout pourri ? Orange, c’était une artiste. Jamais elle demandait de fric pour ses dessins, mais elle
se débrouillait toujours pour en avoir assez pour venir en bus nous voir jouer au Spitz ou au
Venom. Certaines affiches, elle les avait arrachées dans la rue, avec ses petits ongles rongés,
j’arrive toujours pas à piger comment se débrouillait. Elle devait utiliser une lime, quelque
chose. Un produit spécial. A l’époque, ces connards de disco-men foutaient du verre pilé dans
la colle pour pas qu’on puisse les arracher mais je l’ai jamais vue saigner des ongles. Pourtant, juste un
petit coup de coude dans l’arène et son pif devenait une fontaine.
Ses parents, c’était des hippies qui étaient passés direct des champis à la colle. Moi ça
me faisait marrer quand je les voyais tout avachis dans leur vieux canapé à fleurs, je crevais d'envie de leur crier à ces pauvres loquedus que maintenant ils carburaient à la dope des Ramones
en vivant comme les Pierrafeu. Mais elle voulait pas. Elle voulait pas qu’on les emmerde avec
ça. Elle me filait des coups de poings à chaque fois que je me marrais et me poussait vers
l’escalier ou me tirait par la ceinture jusqu’à sa piaule. Ils avaient joué avec les Morts
Reconnaissants, qu’elle me disait – lui mais aussi elle. Avec L’Avion de Jefferson et même
avec les Mamans & les Papas. Ils y avaient été, à Monterey, en 67. Sauf qu'ils avaient perdu
le ticket, z’étaient même pas sûr qu’il y en ait eu un, et pis c’était pas du genre à plastifier, la
nature tout ça... C’était pas eux qui avaient foiré tout le truc, ni eux ni les autres,
c’était tous ceux qui avaient fait du blé avec leurs rêves de gosses. Ils avaient juste fait ce que
nous on était en train de faire. Ils s’étaient sabordés, auto-foutus. C’était le mot
qu’elle disait quand elle parlait de ses vieux. Sabordés.
Mais la vraie raison, si vous voulez mon avis, c’est surtout qu’ils avaient pigé que la
bonne musique peut bien se fabriquer dans la merde, c’est toujours dans la soie qu’elle trouve
preneur.
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Avec Orange, on traînait pas en cuisine à tenir le crachoir à ses vieux, à parler des films
en commun qu’on a matés ou de nos coupes de cheveux qu’en face de nous tout le monde
trouvait si chouettes, si rafraîchissantes (le pire mot, ça, ra-fraî-chi-ssantes), non-on-on, on
filait directement dans sa piaule, notre Q.G. Orange, c’était une athlète, une vraie petite
anguille. Avec elle, vous saviez jamais vraiment où elle voulait en venir, mais vous arriviez
toujours là où elle voulait vous emmener.
Avez déjà essayé d’attraper un savon ? Eh ben elle c’était ça, un savon. Impossible à choper, idéal pour la mousse.
Et ce qu’elle sentait bon, ah putain ! Elle sentait bon avant, et elle sentait bon après (je
sais pas comment elle se démerdait vu les saloperies qu’on faisait). Ça devait être dans les
gènes, de l’ADN de patchouli ou de l’essence de pamplemousse. Elle avait aussi des tas de prospectus qu’elle piquait un peu partout. Et des revues pour les mecs. Jamais elle se faisait
serrer. Un savon je vous dis. D’un autre côté, elle était pas con. Elle savait très bien que le vendeur aurait jamais couru après dans la rue pour récupérer ses saloperies XXX, et puis, aux
yeux des flics, ça aurait même peut-être voulu dire qu’il les plaçait pas derrière lui, ou pas
assez haut, qu’il respectait pas la loi non plus...
Orange : 1m53. Mais 3m51 de rayons d’action !
Pour faire de l’humour de merde, je dirais pas qu’entre nous ça a toujours glissé. Il y a
eu cette période où elle avait tout essayé pour me faire lâcher Drapeau Noir. Aussitôt qu’on
rentrait dans sa chambre, allez hop, elle s’en allait foutre sur sa platine un 33t de Branlettes En Cercle.
Elle le ferait pas sinon, elle disait. Moi, spirituellement, j’avais rien contre, elle le faisait bien comme elle voulait, après tout elle était chez elle, même un mec comme moi peut comprendre ça.
Mais c’était devenu de la manipulation. Elle le faisait exprès pour que je tombe raide dingue
de leur musique. Vrai, elle avait pas besoin de ça pour se mettre à mousser. Elle voulait juste que je
la rejoigne sur son terrain, et là ça a chauffé. Ça a chauffé dur.
J’ai fait la grève. Y a pas que les nanas qui peuvent faire la grève du cul.
« Tu as mis ton drapeau en berne » comme elle disait – elle disait ça par rapport au
groupe, je suppose.
Le pire, c’est qu’à la fin je le faisais plus exprès. Au début, je fermai les yeux pour pas
la regarder gigoter autour de moi, vu qu’elle me narguait. Mais après, c’était la musique. J’en
pouvais plus d’écouter en boucle Branlettes En Cercle : leur Ravissant, leur Sauvage dans les
rues, leur Douche dorée de tubes – elle avait leurs trois albums. Les passait en boucle. J’en
avais la tête qui tournait, à en gerber sur sa touffe.
Tout seul contre elle, j’aurais jamais gagné. Je me serais gaufré comme une merde au
bout de la troisième semaine de ceinture. J’aurais craqué, j’avoue, j’aurais lâché l’affaire.
Mais là, Orange se retrouva en face d’un adversaire à sa taille.
Mon corps humain.
Orange était tout comme nous. Elle avait le goût du sang dans la bouche. Quand on la
menaçait elle aimait balancer la première beigne, quitte à prendre ses jambes à son cou après si le type était trop maousse. Être Vaurien, c’est une philosophie. Faut aussi du courage pour
tirer dans le dos de quelqu’un. Mais ça nous dit rien sur ce type de gigue : face à cette queue
molle, ma petite Orange, qui avait pas cédé ni aux Morts Reconnaissants de ses vieux, ni à
Keith (pas Moon : Morris, bande d’enfoirés !), ni à Henry, ce coup-ci, s’en retrouva, comme
dirait l’autre, fort démunie.
Elle est passée vite fait de ce qu’elle appelait « sa stratégie de Tantale » à la gym au
sol. Tout. Elle a tout essayé pour le ranimer, mon boudin flasque : menottes, cuir, porte-
jarretelles (sur elle on aurait dit Halloween). Piqué à sa mère il aurait pu me faire bander, mais
cette conne se vanta de l’avoir piqué au Wallmart. Comment ça peut vous la réveiller,
d’apprendre que ça venait de ces gros pleins de fric de Wallmart ? Pour que tout cet attirail nous la
relève, faudrait nous donner l’impression que vous êtes nées avec, mes chéries, pas que vous
l’avez eu en promo avec la margarine et les chips.
Un jour, visiblement à court d’idée, Orange a pris sur elle et m’a même ramené une de
ses copines, la seule qui la supportait encore, au lycée. Pas moy’. La fille était bien gaulée,
dans un autre registre (elle avait les cheveux teints en noir, style pétard, et parlait avec le nez,
mi-corbeau mi-vache) mais ça a été encore pire, au pieu. Encore un peu et je me la rentrais moi-même.
Elle avait beau couiner toute seule, on aurait dit de la gelée. Par contre, quand Orange,
dégoûtée, a finalement enlevé Branlettes En Cercles et pour ainsi dire libéré le sillon, tout a
changé, et radicalement. Mon étendard noir s’est remis à flotter. Mais du coup ça ne
l’intéressait plus. Elle a foutu dehors sa copine qui commençait enfin à sourire et à solidifier,
et elle a claqué la porte en gueulant :
« Et ma musique, ça fait partie de moi aussi bordel ! »
Là-dessus j’étais sur la même longueur d’onde. Mais mon corps, non. Ce petit keupon
tordu voulait rien savoir.
Il a bien failli faire capoter le joli couple qu’on formait tous les deux. Des types se
sont mis à rôder autour de mon Orange avec des mines de presse-agrumes, moi-même je
m’étais mis à reluquer une ex, la Tracy, que tout le monde appelait « la valise » parce qu’elle
la fermait jamais et les ouvrait tout le temps. Puis un jour mes vieux ont trouvé un mot glissé
sous leur porte d’entrée. C’était une feuille pliée en deux et marqué en gros « Pour Dennis »
mais il a fallu qu’ils regardent, ces tarés.
Orange avait fait un super dessin.
Une branlette barrée dans un rond rouge. Do not masturb, mais pas que : la suite était
dessinée derrière.
Fallait voir leur tronche quand ils me l’ont amené !
J’ai jamais couru aussi vite. J’ai même pas frappé, le temps que ses vieux arrivent à
sortir de leur canapé à pétales j’aurais tout balancé dans mon froc, j’ai grimpé l’escalier et je
l’ai trouvée...
Je me rappellerais toute ma vie dans quelle position elle était.
C’est une chanson qui est gravée dans ma tête.
Elle était assise au bord du lit, à poil, la tête entre les bras et les coudes sur les genoux,
et elle chialait.
Elle était vaincue, Orange. Battue.
Putain ça m’a fait un choc !
Elle a soulevé la tête pour me regarder et m’a gueulé :
« Qu’est-ce que tu fous en slip ? Putain t’es devenu marteau Dennis ? »
C’était un moment hyper fort.
Ses yeux étaient aussi rouges que la bouche de Mamie Von Doren. J’avoue que de la voir là si faible... Putain. J’ai senti un goût de sang sur ma langue.
Mais une fois de plus, le CORPS m’a trahi.
Ce con s’est assis.
À côté du sien.
Ils se sont pris dans leurs bras, comme le vieux couple qui roupillait en bas. Ils ont fait
comme à la télé : ils se sont raconté tout et n’importe quoi, ce qui compte c’est que ce soit dit dans l’oreille, pour qu’on puisse avoir l’impression d’entendre son cœur battre. N’empêche, et
c’est pas pour la défendre...
On peut pas dire qu’elle ait vraiment perdu au change, Orange, à ce moment-là. Pour
la première fois, on a baisé en silence, gentiment, avec les yeux. Ça faisait tout
bizarre, tous ces petits bruits. C’est dingue comme ça faisait du boucan là-dedans.
Plus c’était doux, plus ça faisait du bruit.
Mais au moins, je le tenais, mon petit savon.
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Du moins c’est ce que je croyais, sauf que le monde est une boule de merde. Sa copine
de l’autre fois, deux ou trois mois plus tard, elle est revenue à la charge, cette pute. La rapace gélatineuse. Elle m’avait vue une fois à poil dans la turne d’une copine et à force d’y penser elle
avait dû finir par s’imaginer que c’était la sienne.
On venait de finir un set au Venom - cannettes, bourre-pifs et crachats. Et vous savez qui je vois débarquer ?
Beverly. Cette ordure, cette vermine, cette pouffiasse de l’enfer. Tout en noir et
vinyle. Plus peroxydée que les blés. Avec un joli petit paquet enveloppé dans du papier journal. Je
vous jure, sur le moment, je croyais que c’était un nouveau dessin d’Orange, un cadeau, un
message, je sais pas - on nageait dans le bonheur, tous les deux, à l’époque. Mais non. C’était
le dernier 45 t de Drapeau Noir. Dédicacé « à Stan, mon ami dans le chaos ». Je savais qu'elle aussi
aimait le groupe d’Henry mais ça, me dit-elle en baissant les yeux, « c’est pour toi, Dennis, tu
piges ? c’est un pote à moi, j’ai pas pu m’empêcher de lui demander ».
Il faut que je vous
dise. Bev, c’était une nana des Collines, une descendante directe de la grande famille du Houx Sacré, une fille d’acteurs qui se la racontait à mort juste parce qu’elle s’était
enfoncé une épingle à nourrice dans un lobe d’oreille. Mais à ce qu’on m'avait dit, ça faisait déjà
plusieurs mois qu’elle zonait dans les parages pour nous alpaguer, à répéter qu’en haut de leur
Colline flottait le même drapeau que le nôtre.
Tout le monde la tolérait parce que ça faisait toujours classe, d’avoir une fille de dans
le public, aussi propre et bien roulée. Je sais pas. Ça nous rappelait peut-être ce qu’on aurait
pu devenir si on n’avait pas été ce qu’on était. Et puis elle payait des coups à boire et à bouffer à tout le
monde, cette pute, elle savait tout sur chaque groupe. Elle en hébergeait même dans sa
baraque sans rien demander en échange. Les autres nanas l’avaient dans le viseur. Elles, elles
avaient compris la manœuvre, leurs mecs aussi d’ailleurs, mais eux ils avaient toujours trop
envie de se la taper pour se foutre de sa gueule en sa présence. Sans compter que les tourneurs
et les vendeurs de sucre lui picoraient dans la main. Peut-être bien qu’elle dealait même un peu et
qu’elle tapinait, pour faire comme si elle vivait dans la rue.
Ce soir-là, au Venom, elle arrêtait pas de me parler tout en me secouant le genou avec
sa jolie menotte toute pleine de quincaillerie. Et Dennis par ci. Et Dennis par là. Selon elle
tout le monde disait que j’allais être une figure, le futur Sid le Vicieux. Une vraie pommade !
D’un autre côté ça m’intéressait un peu. Elle racontait qu’Henry voulait monter un nouveau
groupe. Qu’il cherchait un nouveau bassiste.
Tout le monde savait que Beverly se l’était tapé, Henry, après son concert à Long Beach
l’été dernier, mais, rien que pour l’emmerder, je lui ai reposé la question.
Tu te l’es fait hein, pétasse ?
Vous savez ce qu’elle m’a rétorqué ?
Qu’elle avait toujours eu un faible pour les bruns « mignons » qui lui causaient mal.
C’est pas con, ça, peut-être, comme réponse ?
On a picolé. Au petit matin je l’ai baisée dans les chiottes, la porte ouverte, en pensant que ça me rapprochait d’Henry. Je lui ai même pas demandé où était Orange. Je suis toujours
pas foutu de me souvenir où j’ai fichu ce vinyle – de toute façon, avec elle, on en avait autant qu’on voulait. De la défonce, de la baise et du fric. Vous payez ou pas, pareil. Même l’argent
avec elle, c’était gratuit.
Quelques mois plus tard, je suis devenu le bassiste officiel d’Henry et on est parti un mois en tournée dans l’Est. Baltimore. Philadelphie. New York. La ville de Max Kansas. CBGB. Le paradis, avec une subtile odeur de chiotte. C’est que j’ai croisé ma future épouse, une intello maso qui aime que ce que j’aime, le rêve du Vaurien, une liseuse de bouquins si gros qu’on pourrait écrire le titre en largeur sur la tranche. Vu que Beverly avait chopé un virus qui la rendait maigre et qui la faisait tousser, elle a pas pu lutter et elle est repartie la chatte entre les jambes se faire soigner chez papa maman, dans une clinique de la Colline du Houx sacré. Il paraît qu’elle a clamsé.
Cette blonde, la Française, je vais l’appeler Valise 2, bien qu’elle porte mon nom : elle est toujours à mes basques, toujours en train de baragouiner. Je crois qu’elle est en cloque. Son refrain préféré, quand on s’engueule, c’est parle toujours mon amour, je ferai n’importe quoi pour ta pomme. Tout le contraire qu’en vrai, mais à force, ça en impose.
Un jour, l’année d’après, j’ai croisé Orange. Elle était avec un type dans une expo. Il ressemblait à tout sauf à un Vaurien, son mec. Elle a d’abord fait comme si elle me connaissait pas et quand je suis allé la voir elle a été adorable, vraiment très gentille, mais j’ai eu l’impression qu’on parlait plus la même langue. Comme si elle avait pris l’accent bostonien de son mec. Ma coupe m’a éclaté dans la main.
Ça a été pire que si elle m’insultait. J’ai su que j’avais tout bazardé : non seulement une
fille, et une chouette, mais tout ce qui tournait autour avec, et même sa foi dans la musique. J’ai
hésité à revenir sur mes pas et aller lui péter les dents, à son peinturlureur à béret.
C’est ça, je me suis dit en la regardant s’éloigner, être un Drapeau Noir.
C’est rien comprendre.
Tracer tout droit.
Perdre sans style.
S’en mordre les doigts.
Ok. Parfois, j’avoue que quand je suis de retour à la maison, et que l’autre tarée de
frenchie me lâche la grappe cinq minutes, je me fais un petit plaisir coupable. Je m’enferme à
la cave, et je me pose un vinyle sur ma platine.
Pas un 45 tours dédicacé par Springsteen, ou ultra rare. Non, un album moche, 100%
carton. Tout corné sur les côtés.
Un vrai disque.
Et qu'à ce moment-là, croyez-le ou pas, ma conne de queue se dresse en suppliant une branlette.
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