M'a privé du ciel bleu
Les mots pour le décrire
Retombent tous au pied de ta petite pierre de granit
Ils sont devenus rares
Les instants sans voile
Les souffles inédits qui se prolongent
S'exténuent sans cesse
Au contact de ta jeune image
Que nulle bougie ne fait plus vaciller
Le temps s'alanguit et s'embourbe
Dans les lagunes saumâtres de l'impossible oubli
Eteignant tes braises dans l'eau de mes cendres
La mer s'est retirée d'une plage trop vaste
Et les coquillages que je glane
Ne scandent plus qu'un rivage inaccessible.
Là-bas, les crêtes des vagues n'écument pas
Mais ressassent sans fin la pâleur de leurs échecs
Plus rien ne s'élève, tout redescend
Venant encore grever
La stèle interne qui m'ancre à la vase invisible
Des profondeurs de ta perte.
OS, Mercurol, le 16.01.24